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Publié par Goutelle Lionel


Aujourd’hui  Lundi 12 octobre 2009. Comme d’habitude  l’émissions « c’est dans l’air » (qui, si elle avait le courage de dire ce à quoi elle travaille s’appellerait  plutôt « foutre la raison en l’air ») se  montre comme d’habitude très « réactive », « analytique » et particulièrement « juste » (au double sens du terme) dans le choix de ses mots et de ses titres pour « couvrir l’actualité» (une formule pour une fois assez juste : qu’est-ce que « couvrir l’actualité » sinon l’empêcher d’apparaître comme elle, et en orienter préventivement l’interprétation?) . Ainsi après la casse, plutôt idiote et contre productive  politiquement parlant d’abri-bus et de vitrines de commerçants dans le centre ville de Poitiers (casser un abri-bus ou les rares cabines téléphoniques existantes accélère-t-il la prise de conscience des méfaits de la politique sécuritaire menée dans ce pays auprès des classes populaires? j’en doute) menée par un collectif qualifié d’office « d’ultra gauche » (et non pas d’ultra con) , « c’est dans l’air » titre  fort mesurément, comme à son habitude,  « le retour de l’ultra violence ».
Est-il besoin de dire aux animateurs de cette émission, qui prétendent avoir fait des études, que la casse de vitrines ou d’abri-bus, si elle est particulièrement spectaculaire et visible certes, n’est en rien pour autant une « ultra-violence » . Une ultra-violence est une violence qui détruit en profondeur la vie de millions d’ individus. En ce sens plus rigoureux (mais un journaliste peut-il être rigoureux  sans s’auto-détruire ?), la libéralisation des marchés financiers par exemple (à laquelle d’évidence a activement participé cette émission ces dernières années à coup d’invitations de Jacques Marseille, Baverez et compagnie) est une ultra violence autrement plus grave (n’est ce pas Julliard qui a suggéré de parler de « crime contre l’humanité » ?). Faut-il rappeler que celle-ci à permis à une poignée d’actionnaires, de banquiers et de traders  pas véreux malheureusement (car le mal essentiel comme le souligne  Frédéric Lordon est dans les lois qui permettent ce genre de « jeu », et non pas dans la personnalité morale des spéculateurs) 1° de se gaver sur le dos des salariés 2° de mettre l’économie mondiale sur les genoux 3° de faire rembourser leurs conneries mortelles  par l’état (c’est à dire par l’impôt de ces mêmes salariés qu’ils saignent quotidiennement !!!) 4° de continuer la même chanson comme si rien ne s’était passer !
Là, les journalistes, et particulièrement ceux de « c’est dans l’air » qui , à travers la personne d’Yves Calvi nous donnent si souvent des leçons de justice et de « sens moral », seraient en droit et même en devoir de parler d’ultra violents. Mais bien sûr, ils ne le peuvent pas, car ils sont mouillés jusqu’au cou dans cette affaire et font partie, en temps que propagandistes quasiment actifs, du camp des salopards qui continuent de foutre le monde en l’air comme aucun « ultra gauchiste » ne pourra jamais le faire dans sa vie, même s’il la passait à détruire vitrines et cabines téléphoniques (les méfaits des libéraux atteignent des sommes astronomiques).
Il est donc clair qu’en nous traitant comme des demeurés incapables de faire la différence entre une petite violence idiote et spectaculaire et une grande violence catastrophique et intolérable,les journalistes de « c’est dans l’air » insulte notre sens civique. Et s’il est vrai comme le dit Jean Genet qu’il « faut insulter les insulteurs », alors nous sommes en droit et même en devoir civique de les traiter de salopards.

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