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Publié par Goutelle Lionel

(pour d'autres fables détournées de La Fontaine, voire les archives. Attention, ces fables sont protégées par preuve juridique....et si on peut les utiliser dans des publications à but militant non lucratif sans autorisation préalable de l'auteur, elles ne peuvent par contre en aucun cas faire l'objet d'une "publication commerciale" sans accord préalable avec l'auteur)

4)Serge July détruit par ses idées
   L'oiseau blessé d'une flèche

Subitement viré pour profit atrophié,
Mortellement atteint d'une flèche empennée,
Un gaucho renié  déplorait sa  destinée,
Un oiseau déplorait sa triste destinée,
Et disait, en souffrant un surcroit de douleur :
Et disait, en souffrant un surcroît de douleur :
"Faut-il contribuer à son propre malheur?
"Faut-il contribuer à son propre malheur?
Cruels libéraux, vous tirez de mes écrits
Cruels humains, vous tirez de nos ailes
De quoi justifier vos infamies.
De quoi faire voler ces machines mortelles.
Mais ne riez pas journalistes payés :
Mais ne vous moquez point, engeance sans pitié :
Du marché aussi votre sort dépend."
Souvent il vous arrive un sort comme le nôtre."
Des médias de marché, toujours l'épopée
Des enfants de Japet toujours une moitié
Fera rire l'autre camps.
Fournira des armes à l'autre.


(d'après "L'oiseau blessé d'une flêche", La Fontaine. La réalité de la trajectoire de Libération et de Serges July lui même a des airs beaucoup plus cyniques que ça dans la réalité. Lire à ce propos "Libération de Sartre à Rothchild", de Pierre Rimbert, éditions raisons d'agir)



3)Le Capitaliste qui vend le rêve
     Le Fou qui vend la sagesse

Jamais auprès des patrons ne te mets à portée :
Jamais auprès des fous ne te mets à portée :
Je ne te puis donner un plus sage conseil.
Je ne te puis donner un plus sage conseil.
Il n’est enseignement pareil
Il n’est enseignement pareil
A celui-là de fuir ces gens intéressés.
A celui-là de fuir une tête éventée.
On en voit souvent dans les médias :
On en voit souvent dans les cours :
La com. est leur outil, car elle donne de l’éclat
Le prince y prend plaisir ; car ils donnent toujours
Aux fripons et à leurs promesses ridicules.
Quelques trait aux fripons, aux sots, aux ridicules.

Un patron se ventait devant les caméras
Un Fol criant par tous les carrefours
Qu’il vendait le rêve, et les mortels crédules
Qu’il vendait la sagesse, et les mortels crédules
De courir à l’achat : chacun s’endettant.
De courir à l’achat ; chacun fut diligent.
On investissait ses économies :
On essuyait force grimaces ;
Puis on avait pour son argent
Puis on avait pour son argent,
De belles actions, et une vague garantie
Avec un bon soufflet, un fil long de deux brasses.
La plupart s’en fâchaient ; mais que leur servait-elle ?
La plupart s’en fâchaient ; mais que leur servit-il ?
C’était les plus moqués ; le mieux était de rire
C’était les plus moqués : le mieux était de rire,
Ou de s’en aller, sans rien dire,
Ou de s’en aller, sans rien dire,
Avec sa croyance inconditionnelle.
Avec son soufflet et son fil.
De douter de l’efficacité des marchés,
Ce chercher du sens à la chose
On se fait siffler ainsi qu’un ignorant.
On se fût fait siffler ainsi qu’un ignorant.
La doxa libérale n’est-elle pas garant
La raison est-elle garant
D’un marché efficient ? La rentabilité
De ce que fait un fou ? Le hasard est la cause
Est avéré et chacun y trouve profit.
De tout ce qui se passe en un cerveau blessé.
Doutant pourtant de cette piètre garantie,
Du fil et du soufflet pourtant embarassé
Un des dupes un jour alla trouver un sage,
Un des dupes un jour alla trouver un sage,
Qui, sans hésiter davantage,
Qui sans hésiter davantage
Lui dit : " Ce sont ici hiéroglyphes tout purs.
Lui dit : " Ce sont hiéroglyphes tout purs.
Les gens biens informés, et qui voudront bien faire
Les gens biens conseillés, et qui voudront bien faire,
Entre eux et ces patrons mettront pour l’ordinaire
Entre eux et les gens fous mettront, pour l’ordinaire
Un état social ; sinon je ne suis pas sûr
La longueur de ce fil ; sinon je les tiens sûrs
Que beaucoup de vos semblables n’en crèvent.
De quelque semblable caresse.
Vous n’êtes point trompé : ce patron vend du rêve. "
Vous n’êtes point trompé : ce Fou vend la sagesse. 

(Lionel Goutelle… Dédicace ironique à tous ces salopards d’hommes politiques qui, de droite ou de gauche, se sont ingégniés à mettre dans le rouge le système de retraite par répartition pour orienter les français vers des systèmes de retraites " spéculatifs " qui viennent pourtant de faire faillite aux U.S.A et en Grande Bretagne….Autant dire, qu’ils ont fabriqué sciemment le malheur des générations à venir….Ainsi va notre monde et sa " modernisation ")

 

 

 

2) L'Usager des services publics et le Journaliste
      Le Corbeau et le Renard

 Maître Usager, par une grève énervé,
Maitre corbeau, sur un arbre perché, 
Tenait en ses déclarations un pouvoir.
Tenait en son bec un fromage. 
Maître Média, par sa colère intéressé, 
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint lieu d'encensoir:
Lui tint à peu près ce langage:
« Hé ! bonjour, monsieur l’Usager,
"Hé ! bonjour, monsieur du Corbeau, 
Que vous galérez ! que vous êtes gênés !
Que vous êtes joli! que vous me semblez beau!
Sans mentir, si leurs « avantages »
Sans mentir, si votre ramage
Se paye de votre prise en otage,
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le dindon de cette comédie. »
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois."
A ces mots l’Usager ne se sent plus d’interdit ;
A ces mots le corbeeau ne se sent pas de joie;
Et pour réaliser son  rêve,
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un nouveau droit, interdit les grèves.
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Média s’en saisit, et dit : « Mon bon monsieur,
Le Renard s'en saisit, et dit: "Mon bon Monsieur,
Apprenez qu’en tant que travailleur,
Apprenez que tout flatteur
Vous aurez un jour besoin qu’on vous écoute :
Vit aux dépends de celui qui l'écoute:
Cette leçon vaut bien un droit fictif sans doute."
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute."
L’Usager, honteux et confus,
Le corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus

(Lionel Goutelle, d’après Le Corbeau et le Renard, La Fontaine, si peu détourné. Une dédicace spéciale à ces journalistes de France Soir qui, à en croire LE PLAN B n°2, ont passé leur temps à casser les mouvements de grêve en une de leur journal, et se sont mis à leur tour en grêve en appelant les lecteurs qu'ils insultaient précédemment à soutenir leur grêve à eux! Ainsi tourne notre monde... )

 

1)Le révolté qui fabrique la cause et maudit la conséquence

Le chien qui lâche la proie pour l’ombre

 

Chacun se trompe ici bas :
Chacun se trompe ici bas :
On entend refuser le chômage
On voit courir après l’ombre
De tant de politiques, qu’on n’en saisit pas
Tant de fous, qu’on n’en sait pas
La logique et le langage.
La plupart du temps le nombre.
Au cas de ce député il faut les renvoyer.
Au chien dont parle Esope il faut les renvoyer

                                      
                                    

Cet homme signait des lois libérales,
Ce chien voyant sa proie en l’eau représentée,
Tout en niant leurs conséquences fatales.
La quitta pour l’îmage, et pensa se noyer.
L’emploi dans sa région fût menacé.
La rivière devint tout d’un coup agitée ;
A toute peine, il le sauva,
A toute peine il regagna les bords,
Et n’eut ni marché ni électorat.
Et N’eut ni l’ombre ni le corps.

La Fontaine/Lionel Goutelle

(pour d'autres fablesdétournées de La Fontaine, voire les archives. Attention, ces fablles sont protégées par preuve juridique....et si on peut les utiliser dans des publications à but militant non lucratif sans autorisation préalable de l'auteur, elles ne peuvent en aucun cas faire l'objet d'une "publication commerciale" sans accord préalable avec l'auteur...)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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